l’univers de la rue

LA RUE EST UNE ZONE DE NON-DROIT
Une gamelle sociale, familiale ou professionnelle mène de plus en plus souvent le citoyen lambda à l’exclusion…
Dans notre système social, il y a très peu de place pour l’erreur humaine !
On nous prône inlassablement cette soumission sociale, appelée communément citoyenneté, alors que cette parfaite arlésienne ne pourra jamais être raccord avec la nature humaine au demeurant imparfaite en l’absence de modèles républicains, honnêtes… , voire de moyens de « récupération » viables qui tiennent la route.
Car sans mode d’emploi réel de la citoyenneté et en l’absence de définitions précises, imposée jusque là de façon parcellaire, voir par flou, marasme et duperie, le citoyen avance à vue, pour ne pas dire dans la désinformation et l’ignorance de ses droits et devoirs.
Tant est si bien que « l’autorité » semble attendre sadiquement au coin du bois que le citoyen soit en situation de faute, malgré lui, pour lui taper sur la tronche !
Voire le mépriser en cultivant l’indifférence « d’état » !…
Une justice sociale en totale simulation qui n’en a que le nom, donc et qui n’est pas sans faire de victimes…
Prés de 900 000 Personnes privées de domicile personnel en France selon le 23 ème rapport de la Fondation Abbé Pierre en 2018…
566 victimes connues de la rue, au moins… pour l’année 2018 selon le Collectif des Morts de la rue …
6730 en trois ans en France selon le « Quotidien du Médecin » de juillet 2014
Affaibli par la non cohésion sociale sciemment programmée par des exécutifs démissionnaires, de plus en plus ineptes et incompétents, mais plutôt très « affairisés » et ô combien nombrilistes, préoccupés ailleurs en quelque sorte…, le citoyen exclu, puisque ne représentant aucun intérêt pour la collectivité, présenté et perçu comme un poids, à force de prendre des râteaux au quotidien, petit à petit, prend le chemin le plus court vers la déchéance, soit celui de la non citoyenneté qui conduit à la rue, dernier écueil avant l’enfer sur terre…
Dans le meilleur des cas, il peut se passer des lustres avant que le citoyen puisse sortir la tête de l’eau ! Sinon…
Un peu comme le DALO, par exemple…
On t’attribue une priorité au logement, et ça, ça ne coûte pas grand chose aux collectivités locales : Quelques bouts de papier et du timbre… Mais en l’absence d’un parc locatif social adapté et lucide, les attentes sont disproportionnées et inéluctables, trois, quatre, voire cinq ans dans certains endroits et au terme, on se voit obliger de recommencer les démarches, inventant et recréant certains délais.
Un jeu qui fleure le pourri, car pendant ce temps là, tu dors où ?
Que l’on se rassure, l’état et les pouvoirs publics en sont TRÈS conscients !…
Bah, à défaut d’obtenir un toit avec une lettre prioritaire du DALO, on peut lui attribuer une fonction plus élémentaire en l’absence de papier toilette…
La rue, cette zone de non droit fabriquée de toute pièce et entretenue par les pouvoirs publics qui instaurent un véritable climat de peur d’être exclu de la société si on ne soumet pas à l’inégalité des chances imposées d’état, encensant l’hermétisme intellectuel autour de la reconnaissance des droits les plus élémentaires, les rendant la plupart du temps incompréhensibles et inaccessibles, réalisant ainsi cette infâme sélection basée sur la frustration de ne pas être capable, avec la bénédiction complice de la plupart des organismes bancaires et de se maintenir vaille que vaille sur le devant de la scène sociale.
Sur fond de précarité, le laisser pour compte pousse comme du chiendent sur nos trottoirs et pour l’éradiquer, on le traite au Monsanto élyséen, soit la non reconnaissance sociale !
La mort, quoi !
Comment ne pas admettre que l’on assiste à un crime contre l’humanité en cours d’exécution sociale ?
Car comment appellerait-on la non reconnaissance de droit de vivre des plus pauvres, si ce n’est que par le qualificatif de crime ?
En fait, les politichiens ne parlent plus qu’ils n’agissent et pendant ce temps là, les gens crèvent dans la plus grande salle d’attente sociale : LA RUE !
6730 morts !

ÉTEINDRE L’INTÉGRALITÉ DES MAUX QUI LUI SONT PROPRES !
Ne pas admettre cette évidence, c’est se livrer à un déni de justice caractérisé provoquant la mise en danger des personnes…
C’est pourquoi,
chaque jour, nous démêlons des situations de non droit dispensées d’état !
Des situations de plus en plus réductrices et dont la banalisation implique des complicités inavouables !….
Le 115 Du Particulier est un mouvement engagé dans une solidarité qui tiendra toujours compte de l’actualité des maux sociaux.
Depuis cinq ans toujours, ce mouvement oeuvre dans ses chantiers humanitaires en tenant compte de la diversité la plus étendue qui soit, car la misère n’a pas besoin d’une quelconque carte de séjour, ni même d’un passeport pour s’abattre sur quelqu’un et ce, d’où que vienne ou quel que soit ce quelqu’un.
Tout en tenant compte que l’on ne peut pas convaincre tout le monde à être « aider » et de pouvoir aider tout le monde, et que la vie en rue ne fait pas de cadeau pour certains et vient à bout des remparts de la dignité par la multiplication des égoïsmes sociaux auxquels il faut faire face… Des gens tellement touchés par la détresse que les addictions ou certaines pathologies en deviennent l’échappatoire et que pour finir seuls des spécialistes « peuvent » comprendre… Or de simples citoyens sont bien démunis


Merci d’être là AUSSI pour eux…